Composer avec les défis de sécurité au Soudan

Par Laura Ellis, conseillère principale en communications à la Croix-Rouge canadienne

Le 15 avril 2023, des combats ont éclaté près de Khartoum, la capitale du Soudan, avant de rapidement s’étendre à d’autres régions du pays. Cette flambée de violence représentait une menace de plus dans une région ayant déjà vécu des années de conflits, d’instabilité, de sécheresse et de difficultés économiques.

Afin de répondre aux besoins de la population soudanaise, la Croix-Rouge canadienne a dépêché Bahram Ghaemi, un expert humanitaire spécialisé dans les mesures de sécurité et l’atténuation des risques, pour travailler aux côtés de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (Fédération internationale) et du Croissant-Rouge soudanais.  
Bahram Ghaemi et un membre du Croissant-Rouge soudanais devant un véhicule de la Fédération internationale.
Bahram Ghaemi, délégué spécialisé en sécurité de la Croix-Rouge canadienne avec un membre du Croissant-Rouge soudanais.



Efforts concertés en matière de sécurité au Soudan


Pendant sa mission au Soudan, le travail de Bahram consistait à anticiper les défis, à se préparer aux imprévus, et surtout, à assurer la sécurité de l’équipe de la Fédération internationale. 
 

« Nous travaillons avec différentes unités pour élaborer des plans de toutes sortes, explique Bahram. Nous étudions différents scénarios, par exemple : que faire lorsqu’une personne tombe malade, attrape une maladie infectieuse ou se blesse. Ou encore, que faire si nous devons quitter immédiatement les lieux. Nous examinons toutes ces éventualités dans les moindres détails. » 
 

Le rôle d’une ou d’un spécialiste de la sécurité ne se limite pas à prévoir et à atténuer les effets de la violence. Au Soudan, les maladies comme la dengue et le choléra sont courantes. Veiller à la sécurité de toutes et de tous signifie être responsable de la santé de l’équipe en entier, que ce soit le chef de la délégation ou le personnel sur le terrain.

« Il faut s’assurer que tout le monde est en sécurité, déclare Bahram. Si un incident survient, nous avons un plan en place qui nous permet de procéder à une évacuation individuelle médicale ou à une évacuation complète en raison de problèmes de sécurité dans une zone en conflit. Il faut identifier les causes et les possibilités, tout en collaborant avec les autres organismes. Nous tâchons d’établir un plan pour savoir comment nous allons réagir. »

La Croix-Rouge canadienne dispose d’un registre de déléguées et délégués hautement qualifiés comme Bahram, capables d’intervenir lors de tous types d’urgence au Canada et dans le reste du monde. Ces personnes possèdent différentes expertises leur permettant de travailler avec les Sociétés nationales partenaires lorsqu’elles ont besoin d’aide. 


Réflexions sur la mission humanitaire au Soudan


Lorsqu’il fait le bilan de sa mission, Bahram ne peut s’empêcher d’exprimer son estime et son respect envers les membres du personnel et les bénévoles du Croissant-Rouge soudanais qui viennent en aide à leurs concitoyennes et leurs concitoyens malgré les épreuves qu’ils ont eux-mêmes connues, comme les déplacements forcés et les maladies.

« J’ai été impressionné par le Soudan, déclare Bahram. La population de ce pays a fait preuve d’un grand sens de l’hospitalité et d’une grande ouverture en m’accueillant à bras ouverts, malgré la situation critique. Nous avons partagé des repas et des expériences. J’ai eu l’impression d’avoir trouvé une famille. » 

Dans l’année qui a suivi l’aggravation du conflit, des milliers de vies ont été fauchées et des milliers d’autres personnes ont subi des blessures. Au cours des deux derniers mois, la Fédération internationale a déploré le décès de quatre bénévoles du Croissant-Rouge soudanais. Awad Mohamed Khalifa, Muhand AbdElrahman, Fadul Daw El-Bait Abdallah et Bashir Shuaib étaient des bénévoles dévoués qui ont perdu la vie dans l’exercice de leurs fonctions.  

La Fédération internationale et la Croix-Rouge canadienne condamnent fermement ces violences et insistent sur la nécessité de protéger les travailleuses et travailleurs humanitaires en toute circonstance. 

Au cours de ce conflit, on estime à 6,5 millions le nombre de personnes déplacées au Soudan. Près de deux millions de personnes ont fui vers les pays avoisinants. Grâce au soutien du gouvernement du Canada, la Croix-Rouge canadienne a déployé 11 spécialistes humanitaires comme Bahram pour contribuer à l’intervention d’urgence au Soudan et dans les pays avoisinants.

Lors de crises comme celle-ci, la Croix-Rouge canadienne s’appuie sur le financement polyvalent que lui confère le Fonds de secours en cas de catastrophes à l’étranger (DREF) afin de venir en aide à des personnes et des communautés touchées par des situations d’urgence. Grâce aux donateurs et aux donateurs qui contribuent à ce fonds de secours, la Croix-Rouge est en mesure de dépêcher des articles de secours et des spécialistes humanitaires sur les lieux, en plus d’appuyer financièrement les opérations locales.

En vue d’aider les personnes touchées par les situations d’urgence à l’international comme la crise au Soudan, nous vous invitons à faire dès aujourd’hui un don au Fonds de secours en cas de catastrophes à l’étranger.

 

 

Découvrez la portée de votre geste.

Inscrivez-vous pour recevoir des nouvelles de la Croix-Rouge canadienne, prendre connaissance d’histoires inspirantes du terrain et avoir la primeur de nos opérations de secours.


La Croix-Rouge canadienne respecte votre vie privée. Nous ne partagerons ni ne vendrons votre adresse courriel à qui que ce soit. Consultez notre politique de confidentialité.

Archives