Par Katharina Bourgin, déléguée aux communications, Croix-Rouge canadienne
Olena Lysogorov vit aujourd’hui avec sa fille Tatiana et ses deux petits-enfants dans un centre d’hébergement de Tcherkassy que la Société de la Croix-Rouge d’Ukraine a rénové avec le soutien de la Croix-Rouge canadienne pour accueillir les personnes déplacées par le conflit. Originaire de la région de Donetsk, elle résidait dans la ville de Kramatorsk avant qu’une explosion ne détruise sa maison il y a trois ans.
Bien souvent, les personnes vivant dans les régions les plus touchées ont dû partir en catastrophe en laissant tout derrière elles : leur maison, leurs biens, et parfois même leurs proches.
« Ici nous sommes tous de la même région, nous avons dû quitter notre chez-nous et maintenant nous sommes comme une grande famille », raconte Olena en désignant la quinzaine de chambres longeant les couloirs au cinquième étage. « C’est agréable de pouvoir interagir avec des personnes qui nous comprennent, qui ont la même mentalité et le même vécu. Nous avons tous fui [le conflit] et, en se retrouvant ici ensemble, nous nous épaulons. Quand quelqu’un a un problème, on se dépêche pour l’aider. Le sentiment d’entraide est très fort, on s’apporte du réconfort. J’espère qu’un jour le conflit s’arrêtera », continue-t-elle, en tournant son regard vers la fenêtre encadrée de plantes. Celles-ci lui apportent du réconfort et lui rappellent sa vie à Kramatorsk. Elle avait l’habitude de s’occuper de quatre serres de légumes et des fleurs dans son jardin dont elle admirait la beauté. « J'aimais particulièrement les roses qui y poussaient, ce sont mes fleurs préférées. »
(Crédit : Angela Hill / Croix-Rouge canadienne)
« Quand nous sommes arrivés ici nous n’avions presque rien », confie Olena dont les effets personnels tenaient alors dans un sac de plastique. « La Croix-Rouge nous a beaucoup aidé. Elle nous a donné de quoi manger, des ustensiles de cuisine, des trousses d’hygiène et a également remplacé les fenêtres pour nous protéger du froid. »
Ce sont près de quatre millions de personnes comme Olena qui étaient toujours déplacées à l’intérieur de l’Ukraine en février 2025 selon les Nations Unies (en anglais seulement).
Dans l’oblast voisin de Poltava, la relation de proximité de la Société de la Croix-Rouge d’Ukraine avec les communautés lui permet d’être rapidement sur place pour répondre aux besoins urgents : lorsqu’une explosion a détruit un immeuble d’une cinquantaine d’appartements à Poltava au petit matin du 1er février 2025, les équipes d’urgence de la Société de la Croix-Rouge d’Ukraine ont rapidement été sur place pour fournir du soutien psychosocial et des premiers soins aux personnes touchées. Des matelas, des couvertures, des coussins et de la literie ont été mis à disposition dans l’école à proximité pour héberger celles et ceux qui n’avaient désormais plus de chez-eux.
Les équipes d’urgence ont également apporté des matériaux pour aider à réparer les immeubles avoisinants endommagés par le souffle.
(Crédit : Angela Hill / Croix-Rouge canadienne)
La solidarité dans la communauté est palpable : les bureaux de la branche de la Société de la Croix-Rouge d’Ukraine à Poltava se situent à peine à quelques centaines de mètres du site de l’explosion et accueille les voisins qui s’empressent d’apporter des vêtements et des objets de première nécessité. Parmi eux, deux jeunes garçons portent chacun des sacs remplis de choses qu’ils veulent donner en soutien à celles et ceux qui ont tout perdu.
Grâce aux dons des personnes vivant au Canada, la Société de la Croix-Rouge d’Ukraine apporte aussi un soutien financier aux ménages dont le logement a été endommagé pour qu’ils puissent faire des réparations plus pérennes. « Cela fait trois ans que ça dure et c’est notre douleur, pas la vôtre, et pourtant l’aide continue d’arriver et nous sommes très reconnaissants. Sans cette aide, l’Ukraine ne tiendrait pas », s’exprime Olena Sarzhevska qui vit près de l’immeuble détruit et qui est venue sur place avec sa mère quelques jours après l’explosion, en solidarité avec ses voisins.
Les personnes vivant sur place ont dû s’adapter à une nouvelle réalité et apprendre à vivre autrement, un fil conducteur du récit de bon nombre de personnes en Ukraine aujourd’hui. Au-delà des mécanismes individuels de soutien que développent les personnes dont la vie a été bouleversée par le conflit armé, les communautés sont épaulées par la Croix-Rouge qui y est bien implantée.
(Crédit: Angela Hill / Croix-Rouge canadienne)
C’est un sentiment partagé par beaucoup de personnes en Ukraine lorsqu’on mentionne la Croix-Rouge : « On ressent moins de solitude, et beaucoup de solidarité ». Et pour cause, les membres du personnel de la Société de la Croix-Rouge d’Ukraine doivent souvent endurer les mêmes difficultés que les personnes à qui ils viennent en aide. Et pourtant, c’est ensemble qu’ils puisent leur force et leur soutien, à travers une parole réconfortante et un geste d’entraide.
La Croix-Rouge canadienne continue d’appuyer la Société de la Croix-Rouge d’Ukraine ainsi que d’autres partenaires du Mouvement international de la Croix-Rouge et Croissant-Rouge pour venir en aide aux populations touchées par le conflit.
Vous pouvez contribuer au Fonds de secours : Crise humanitaire en Ukraine.
Consultez notre page sur la crise humanitaire en Ukraine pour accéder aux informations les plus récentes concernant les efforts en cours.
Tisser des liens dans les moments les plus difficiles
Olena Lysogorov vit aujourd’hui avec sa fille Tatiana et ses deux petits-enfants dans un centre d’hébergement de Tcherkassy que la Société de la Croix-Rouge d’Ukraine a rénové avec le soutien de la Croix-Rouge canadienne pour accueillir les personnes déplacées par le conflit. Originaire de la région de Donetsk, elle résidait dans la ville de Kramatorsk avant qu’une explosion ne détruise sa maison il y a trois ans. Bien souvent, les personnes vivant dans les régions les plus touchées ont dû partir en catastrophe en laissant tout derrière elles : leur maison, leurs biens, et parfois même leurs proches.
« Ici nous sommes tous de la même région, nous avons dû quitter notre chez-nous et maintenant nous sommes comme une grande famille », raconte Olena en désignant la quinzaine de chambres longeant les couloirs au cinquième étage. « C’est agréable de pouvoir interagir avec des personnes qui nous comprennent, qui ont la même mentalité et le même vécu. Nous avons tous fui [le conflit] et, en se retrouvant ici ensemble, nous nous épaulons. Quand quelqu’un a un problème, on se dépêche pour l’aider. Le sentiment d’entraide est très fort, on s’apporte du réconfort. J’espère qu’un jour le conflit s’arrêtera », continue-t-elle, en tournant son regard vers la fenêtre encadrée de plantes. Celles-ci lui apportent du réconfort et lui rappellent sa vie à Kramatorsk. Elle avait l’habitude de s’occuper de quatre serres de légumes et des fleurs dans son jardin dont elle admirait la beauté. « J'aimais particulièrement les roses qui y poussaient, ce sont mes fleurs préférées. »
(Crédit : Angela Hill / Croix-Rouge canadienne)
« Quand nous sommes arrivés ici nous n’avions presque rien », confie Olena dont les effets personnels tenaient alors dans un sac de plastique. « La Croix-Rouge nous a beaucoup aidé. Elle nous a donné de quoi manger, des ustensiles de cuisine, des trousses d’hygiène et a également remplacé les fenêtres pour nous protéger du froid. »
Ce sont près de quatre millions de personnes comme Olena qui étaient toujours déplacées à l’intérieur de l’Ukraine en février 2025 selon les Nations Unies (en anglais seulement).
Reconstruire sa vie et sa communauté
Dans l’oblast voisin de Poltava, la relation de proximité de la Société de la Croix-Rouge d’Ukraine avec les communautés lui permet d’être rapidement sur place pour répondre aux besoins urgents : lorsqu’une explosion a détruit un immeuble d’une cinquantaine d’appartements à Poltava au petit matin du 1er février 2025, les équipes d’urgence de la Société de la Croix-Rouge d’Ukraine ont rapidement été sur place pour fournir du soutien psychosocial et des premiers soins aux personnes touchées. Des matelas, des couvertures, des coussins et de la literie ont été mis à disposition dans l’école à proximité pour héberger celles et ceux qui n’avaient désormais plus de chez-eux. Les équipes d’urgence ont également apporté des matériaux pour aider à réparer les immeubles avoisinants endommagés par le souffle.
(Crédit : Angela Hill / Croix-Rouge canadienne)
La solidarité dans la communauté est palpable : les bureaux de la branche de la Société de la Croix-Rouge d’Ukraine à Poltava se situent à peine à quelques centaines de mètres du site de l’explosion et accueille les voisins qui s’empressent d’apporter des vêtements et des objets de première nécessité. Parmi eux, deux jeunes garçons portent chacun des sacs remplis de choses qu’ils veulent donner en soutien à celles et ceux qui ont tout perdu.
Grâce aux dons des personnes vivant au Canada, la Société de la Croix-Rouge d’Ukraine apporte aussi un soutien financier aux ménages dont le logement a été endommagé pour qu’ils puissent faire des réparations plus pérennes. « Cela fait trois ans que ça dure et c’est notre douleur, pas la vôtre, et pourtant l’aide continue d’arriver et nous sommes très reconnaissants. Sans cette aide, l’Ukraine ne tiendrait pas », s’exprime Olena Sarzhevska qui vit près de l’immeuble détruit et qui est venue sur place avec sa mère quelques jours après l’explosion, en solidarité avec ses voisins.
Les personnes vivant sur place ont dû s’adapter à une nouvelle réalité et apprendre à vivre autrement, un fil conducteur du récit de bon nombre de personnes en Ukraine aujourd’hui. Au-delà des mécanismes individuels de soutien que développent les personnes dont la vie a été bouleversée par le conflit armé, les communautés sont épaulées par la Croix-Rouge qui y est bien implantée.
Briser l’isolement, une visite à la fois
Pour Nadiia Zmurko, qui vit seule dans son appartement à Poltava, les visites d’Olena Sykotyuk sont un véritable moment de bonheur. Engagée dans le cadre du programme d’aide à domicile, de la Société de la Croix-Rouge d’Ukraine, la travailleuse sociale aide la septuagénaire en faisant ses courses, un brin de ménage ou en assurant des contrôles médicaux de base. Ayant perdu sa fille il y a quelques années, Nadiia se réjouit des longues discussions qu’elles ont lors des visites d’Olena, deux fois par semaine. « Nous sommes comme de la famille », explique Olena. « Nadiia me rappelle ma mère », ajoute-t-elle en la regardant avec douceur.(Crédit: Angela Hill / Croix-Rouge canadienne)
C’est un sentiment partagé par beaucoup de personnes en Ukraine lorsqu’on mentionne la Croix-Rouge : « On ressent moins de solitude, et beaucoup de solidarité ». Et pour cause, les membres du personnel de la Société de la Croix-Rouge d’Ukraine doivent souvent endurer les mêmes difficultés que les personnes à qui ils viennent en aide. Et pourtant, c’est ensemble qu’ils puisent leur force et leur soutien, à travers une parole réconfortante et un geste d’entraide.
Soutenir les personnes touchées en Ukraine et dans les pays voisins
La Croix-Rouge canadienne continue d’appuyer la Société de la Croix-Rouge d’Ukraine ainsi que d’autres partenaires du Mouvement international de la Croix-Rouge et Croissant-Rouge pour venir en aide aux populations touchées par le conflit. Vous pouvez contribuer au Fonds de secours : Crise humanitaire en Ukraine.
Consultez notre page sur la crise humanitaire en Ukraine pour accéder aux informations les plus récentes concernant les efforts en cours.
