Depuis plus d’un siècle, la Croix-Rouge canadienne est fière de pouvoir compter sur la participation des femmes dans la prestation de services humanitaires visant à apporter secours et espoir dans le monde. Aujourd’hui, les femmes jouent toujours un rôle essentiel au sein du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, ici comme ailleurs. Pour souligner la Journée internationale des femmes, nous souhaitons rendre hommage à deux de nos collègues qui travaillent, apprennent et dirigent main dans la main.
Le 2 février 2024, une épidémie de choléra a été déclarée à l’Union des Comores (ou les Comores), un petit État composé de trois îles au large de la côte de l’Afrique de l’Est, dans l’océan Indien. Le choléra, une maladie infectieuse causée par des bactéries, se transmet par la consommation d’eau ou d’aliments contaminés.
Comment le mentorat renforce les efforts humanitaires
Avec le soutien du gouvernement du Canada, la Croix-Rouge canadienne a pu dépêcher cinq spécialistes humanitaires dotés d’expériences variées pour offrir du soutien aux équipes du Croissant-Rouge comorien dans leur lutte contre le choléra. Au fil de l’intervention, l’une de ces spécialistes, Maria Muñoz-Bertrand, a servi de mentor à Irina, une collègue médecin travaillant avec le Croissant-Rouge comorien. Maria a offert soutien et conseils à Irina, permettant à cette dernière de profiter de son expérience. 
Source : Corrie Butler / Fédération internationale
Médecin de formation spécialisée en santé publique et hygiène, Maria a de nombreuses années d’expérience au sein de différentes Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge en Afrique et dans les Caraïbes. Elle a travaillé avec Irina aux Comores pour soutenir l’intervention qui visait à sensibiliser la communauté aux mesures à prendre pour endiguer la flambée, à surveiller la propagation des cas et à offrir de la formation.
Des femmes qui ont un impact dans la lutte contre l’épidémie de choléra
Irina s’est jointe au Croissant-Rouge comorien parce qu’elle voulait aider les gens autant à l’intérieur qu’à l’extérieur du milieu hospitalier. En tant que médecin, elle connait l’importance de la sensibilisation et de la prévention des maladies au niveau communautaire. Il ne suffit pas de traiter les maladies. Grâce à des personnes dévouées comme Irina et à des équipes qui se démarquent à l’échelle nationale par leur grande expérience, le Croissant-Rouge comorien a joué un rôle central dans la lutte contre l’épidémie. « Irina est une personne charmante et très compétente », explique Maria. « Je suis rendue à un point dans ma carrière où je souhaite aider d’autres personnes à atteindre leurs objectifs. Elle est un atout pour sa Société nationale. Elle est un atout pour la région. J’en retire une grande satisfaction. »

Source : Croix-Rouge canadienne
Lorsque la situation aux Comores s’est améliorée et que Maria est rentrée au Canada, elle a gardé contact avec Irina afin de continuer à lui offrir des conseils et de l'accompagnement. Plus tard, en 2024, Maria et Irina ont toutes deux participé à la riposte contre la variole simienne (mpox) en Afrique. Alors qu’Irina entamait sa première mission avec la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, Maria était là pour répondre à ses questions et la soutenir tout au long de cette expérience.
« Elle m’a donné des conseils sur la vie dans un pays étranger. Elle m’a aidée sur toute la ligne, même sur les questions vestimentaires », raconte Irina. « Ce serait trop long de raconter tout ce qu’elle a fait pour moi, mais je peux dire que sans ses conseils lors de mon départ des Comores, j’aurais été complètement perdue. »
Pourquoi la collaboration est essentielle aux efforts humanitaires
Dans une volonté de renforcer les capacités locales des Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge dans le monde entier, de nombreux spécialistes de la Croix-Rouge canadienne, comme Maria, jouent le rôle de mentors et transmettent leurs connaissances et leur expertise pour renforcer les capacités locales en vue de prochaines interventions. Les relations de mentorat se poursuivent souvent longtemps après la fin d’une intervention. Le personnel et les bénévoles locaux sont ainsi mieux préparés à intervenir et à apporter de l’aide lorsqu’une catastrophe frappe.« Je pense que l’une des forces du Mouvement est le fait d’y rencontrer toutes sortes de personnes inspirantes et de créer des liens », affirme Maria. « La situation ne se prête pas toujours au mentorat, mais quand c’est possible, c’est formidable. »
Nous remercions le gouvernement du Canada d’avoir soutenu le travail de Maria et d’Irina dans le cadre de l’intervention en réponse à l’épidémie de variole simienne. Grâce à ce financement, la Croix-Rouge canadienne est en mesure de soutenir les spécialistes humanitaires locaux lorsqu’ils répondent aux situations d’urgence dans leur région ainsi que d’envoyer des spécialistes humanitaires internationaux en renfort lorsque le besoin se fait ressentir.