Randonnée pédestre : Planifier pour en profiter

Par Stéphane Corbeil, bénévole de la Croix-Rouge canadienne

Stéphane Corbeil, bénévole de la Croix-Rouge canadienne a récemment exploré les Mighty Fives, les parcs nationaux du sud de l’Utah aux États-Unis. Lors de son aventure, Stéphane a bien préparé ses randonnées et appliqué ses connaissances en sécurité tout au long de ses parcours.

Dans cet article, il partage des conseils essentiels pour une randonnée sécuritaire et vous invite à découvrir notre cours de secourisme en milieu sauvage.  
 
Une formation rocheuse avec une grande arche dans le parc nationale de Zion, en Utah.Faire une randonnée au cœur des Mighty Five - les célèbres parcs nationaux du Utah (États-Unis) - est une garantie d’exaltation quotidienne. Devant l’amplitude et la démesure sidérante des paysages, on devient accroc à ces beautés démesurées. 

Mais avis important : ne baisser pas votre garde. Qu’elle soit courte et sans dénivelé, ou réalisée sur une journée en milieu escarpé, chaque randonnée a ses risques et défis. La planification s’impose. 

Aux défis physiques liés à la température, à l’élévation et au dénivelé,
considérez aussi l’impact des défis psychologiques :  
  • Êtes-vous à l’aise de marcher sur un sentier très étroit où une chute entraînerait de sérieuses blessures ?  
  • Serez-vous en mesure d’avancer sans paniquer sur un sentier où seules des chaînes ancrées dans le roc assurent votre sécurité vers le sommet ?  
  • La perspective d’une rencontre avec un ours, un grizzly ou un serpent vous stimule ou vous effraie ?  
  • Serez-vous capable de faire entendre votre voix si vous êtes en désaccord de pousser « encore un peu » la journée ou de changer d’itinéraire ? 
 

Un panneau d’avertissement avec du texte blanc.Planification de la randonnée 


Souvent négligée, cette étape évite pourtant bien des problèmes. Même les tracés les plus évidents peuvent comporter des pièges. Cette branche un peu pourrie maladroitement placée sur le sentier donne-t-elle une indication de la direction à prendre ? Ce marqueur quasi effacé à une intersection risque-t-il de me diriger vers un autre sentier ? La règle d'or pour éviter de se perdre lors d'une randonnée ? Rester sur les sentiers balisés et marqués.
 
  • Étudiez votre parcours en détail, informez-vous sur les conditions météorologiques et la difficulté du terrain. 
  • Avisez amis ou parents de votre itinéraire et horaire. 
  • On surestime souvent ses capacités… mieux vaut laisser son ego à la maison. 
  • Même sur un sentier balisé, emportez une carte topographique et une boussole, et sachez comment les utiliser. Bien qu’utiles, les cartes offertes gratuitement au bureau touristique sont rarement d’une grande précision. 
  • Utilisez un GPS ou une application de randonnée sur votre téléphone (Gaïa, Trailforks) pour suivre votre progression en temps réel (téléchargez la carte de votre itinéraire pour utilisation hors-ligne avant votre départ). Rappelez-vous : rien ne remplace les compétences en orientation. 
  • Prenez note des points de repère naturels ou artificiels distincts (arbres, formations rocheuses, bâtiments) qui peuvent vous aider à vous orienter. Prenez-les en photo. 
  • Arrêtez-vous régulièrement pour vérifier votre position par rapport à votre carte et aux marques du sentier. Regardez derrière vous car c’est le chemin que vous aurez peut-être à prendre au retour. 
  • Si vous êtes vraiment perdus, restez calme, revenez au dernier point connu, utilisez votre carte, boussole ou votre GPS pour déterminer votre position. 
 

Gestion de l’effort 
Une personne en randonnée sur un sentier dans un canyon.

  • Marcher à un rythme constant est préférable au fait de partir en lion. 
  • Pour les longues randos, un départ tôt le matin permet plus de latitude pour apprécier le paysage ou affronter les imprévus. Moins de gens seront sur le sentier… mais la faune peut aussi être plus présente. Restez alerte ! 
 

Vêtements et équipements  

  • Il n’y a pas de mauvaise température, que de mauvais vêtements. La veille du départ et juste avant de vous lancer sur le sentier, consultez les prévisions météos et prévoyez le pire (chaud, froid, pluie, vent). 
  • L’approche multi-couches est de mise, tout comme le chapeau et les lunettes de soleil. 
  • Chaussures de randonnée : confortables, respirantes et testées sur quelques kilomètres avant une plus longue randonnée. Élément clé de toute sortie, la plus grande attention doit y être accordée. 
  • Sac à dos : avant de l’acheter (ou de l’emprunter), testez son confort en y ajoutant du poids. Assurez-vous de pouvoir y intégrer un réservoir d’eau qui évite de trimballer une bouteille (et de la perdre). On boit ainsi plus souvent et facilement, tout en marchant. 
  • Bâtons de marche : des alliés légers qui facilitent, accélèrent et sécurisent votre avancée et votre descente. Optez pour les modèles télescopiques qui ne nuiront pas à vos déplacements lorsque rangés sur le côté du sac à dos. 



Hydratation et nutrition 
Une personne en randonnée avec des bâtons de marche sur un sentier dans un canyon.

  • Eau : les conseils vont dans tous les sens, de 500 ml à 1.5 litre par heure. Adaptez la quantité en fonction de la température, de l’intensité de la randonnée et de vos besoins. Présumez qu’aucune autre source d’eau ne sera disponible. Selon la randonnée, un filtre à eau ou des comprimés de purification seront recommandés. De nombreuses (et coûteuses) évacuations par les équipes d'urgence des parcs sont liées à la déshydratation et aux coups de chaleur.  
  • Nourriture : lunch, bars énergétiques et/ou de céréales, fruits secs et noix. Pensez énergie, protéines, poids, conservation et… plaisir. 
 

Sécurité et premiers soins 

  • Même la randonnée la plus simple comporte son lot de risques. Ampoules, glissade sur des roches mouillées, etc. La trousse de premiers secours est un must. Ajoutez deux ou trois mètres de duct tape enroulés autour d’un morceau de carton rigide. Tout comme les outils multifonctions, son utilité n’a plus à être démontrée. 
  • Téléphone : pleinement chargé, mis en mode économie d’énergie, avec un bloc d'alimentation portable.
  • Si vous aviez à passer la nuit dehors, seriez-vous en mesure d’allumer un feu et un abri ? Quels signaux de détresse sont les bons ? Vous avez miroir, sifflet et allumettes ? 
Si vous êtes passionné par le plein air ou travaillez dans un environnement éloigné, la Croix Rouge canadienne offre des formations pour répondre à vos besoins.  

Apprenez les techniques de premier secours indispensables pour planifier une intervention, prévenir les blessures, assurer votre sécurité et réagir efficacement en cas d’urgence en milieu sauvage. Ces compétences sont essentielles pour toute aventure en plein air ou travail en environnement éloigné.  

Pour trouver un cours offert dans votre région, visitez le portail Ma Croix-Rouge


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