En octobre 2023, la Croix-Rouge canadienne a utilisé son Fonds de secours en cas de catastrophes à l’étranger afin de financer le déploiement d’un responsable des opérations, en l’occurrence Mark McCaul, en vue d’aider nos collègues de la Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (Fédération internationale) aux Fidji pendant la saison des cyclones.
Le Fonds de secours en cas de catastrophes à l’étranger est un fonds polyvalent utilisé pour répondre aux urgences à l’échelle mondiale, en particulier celles qui reçoivent peu de soutien international en raison d’une couverture publique ou médiatique limitée.

J’ai eu la chance extraordinaire d’être déployé pendant trois mois au sein de l’équipe d’interventions d’urgence internationale de la Croix-Rouge canadienne mobilisée dans le Pacifique Sud, une région d’une beauté naturelle époustouflante, caractérisée par des océans turquoise, un climat merveilleux, une nature luxuriante et un peuple chaleureux. Cette région, comme beaucoup d’autres où la Croix-Rouge canadienne œuvre, est sujette à des catastrophes naturelles de petite et moyenne envergure comme des séismes, des tsunamis, des éruptions volcaniques, des cyclones et des périodes de sécheresse.

Jour 0 : Le calme avant la tempête
Jours 1 à 7 : S’adapter, s’adapter et encore s’adapter!
Jours 8 à 30 : Passer immédiatement à l’action
Jour 0 : Le calme avant la tempête
Avant toute chose, j’ai appris qu’il est impossible de prévoir le comportement des cyclones. En effet, ils peuvent survenir en tout temps (même hors saison) et leur trajectoire peut changer sans crier gare.

Jours 1 à 7 : S’adapter, s’adapter et encore s’adapter!

C’est cette composante de la coordination et de la gestion des opérations d’urgence qui, selon moi, est l’une des plus difficiles et des plus gratifiantes. Prendre en considération les réalités et le vécu des collègues et des populations affectées lors de l’élaboration de stratégies opérationnelles et budgétaires augmente considérablement l’efficacité de toute opération.
Dans les jours qui ont suivi le passage du cyclone Lola, nous avons principalement coordonné la collecte, la compilation, le tri, l’analyse et la diffusion de données et d’information en vue d’élaborer des plans et des budgets provisoires. Comme cela est souvent le cas lors d’urgences, nous avons dû procéder à partir de renseignements et de données extrêmement sommaires étant donné qu’il était difficile, voire impossible, de communiquer avec les personnes directement touchées. Ce processus a permis de lancer un appel de fonds de secours de la Fédération internationale, un mécanisme qui facilite l’octroi de financements et d’autres aides et ressources importantes. Il sert également d’outil de communication avec les parties prenantes concernées et les donatrices et donateurs du monde entier.
Jours 8 à 30 : Passer immédiatement à l’action
Il est toujours intéressant de comparer les prévisions des tableaux de bord et les récits stratégiques aux réalités vécues sur le terrain.Après la semaine initiale passée aux Fidji, j’ai pu me rendre à Vanuatu afin d’appuyer les opérations de secours de la Croix-Rouge de Vanuatu. À mon arrivée, le personnel de la Société nationale distribuait déjà des articles de secours et l’équipe a immédiatement répondu à mes nombreuses questions. En effet, quand on se retrouve dans un nouvel environnement, il est important de contextualiser les ensembles de données, de clarifier les catégories budgétaires et, dans certains cas, de se familiariser avec des situations qui nous sont inconnues. Ces questions débouchent souvent sur des témoignages formidables de résilience, de persévérance, de dévouement et d’humanité de personnes touchées, qui comprennent des membres du personnel bénévole et rémunéré des zones où le cyclone a frappé.


Depuis mon arrivée au Vanuatu, j’ai également ressenti un léger tremblement de terre et j’ai reçu des messages d’alerte au tsunami sur mon téléphone. Ces événements sont un rappel constant des défis permanents qui se posent et de l’importance des plans de préparation aux urgences et des activités d’atténuation des risques. Travailler aux côtés des équipes locales a été un véritable privilège pour moi, et j’espère, à l’avenir, pouvoir contribuer davantage et en amont aux initiatives visant à simplifier le processus de préparation.
Afin d’intervenir lors de situations d’urgence comme le passage du cyclone tropical Lola, nous comptons sur le financement polyvalent accordé par nos donatrices et donateurs par l’entremise du Fonds de secours en cas de catastrophes à l’étranger de la Croix-Rouge canadienne. Les dons au Fonds nous aident à fournir des vivres, des abris, des premiers soins, des soins de santé de base et des fournitures médicales aux survivants et survivantes de catastrophes dans les heures qui suivent une catastrophe, bien avant de recevoir le soutien financier de nos donatrices et donateurs. Il nous aide également à mettre en œuvre des programmes de préparation aux urgences afin d’augmenter la force et la résilience des collectivités.