Démonter les mythes sur la réanimation cardiorespiratoire (RCR)

Si vous étiez témoin d’une urgence médicale, seriez-vous à l’aise de voler au secours de la personne? Nombreux sont les Canadiens et les Canadiennes qui ne le feraient pas. Toutes sortes de croyances et de mythes rendent les gens réticents à aider une personne en détresse, notamment en cas d’arrêt cardiaque.

En fait, 7 arrêts cardiaques sur 10 se produisent devant des témoins, et pourtant, moins de 20 % de ces derniers interviennent.

Chaque année au Canada, près de 40 000 arrêts cardiaques se produisent à l’extérieur d’un milieu hospitalier, dont environ 80 à 85 % à domicile ou dans un lieu public.

En cas d’arrêt cardiaque, une intervention rapide peut considérablement augmenter les chances de survie de la personne.

Que peut-on faire?
Une femme aux cheveux foncés et frisés fait le RCR à un homme inconscient couché au solL’administration rapide de la RCR demeure l’un des facteurs les plus importants pour survivre à un arrêt cardiaque. Pour venir en aide à une personne inconsciente qui ne respire pas, voici les gestes à poser :
  • Appeler les secours. Composer le 911 ou le numéro d’urgence local afin d’activer le système médical d’urgence de la région.
  • Commencer à effectuer des compressions thoraciques pour faire circuler le sang.
Malheureusement, peu de Canadiens et de Canadiennes ont confiance en leur capacité de venir en aide à la victime. C’est pourquoi nous contredisons ici certaines idées répandues qui empêchent les gens de prodiguer les premiers soins à une personne nécessitant de l’aide.

Pourquoi hésite-t-on à agir en cas d’urgence?
Il existe de nombreuses raisons pour lesquelles les témoins hésitent à intervenir. Comme il est essentiel de prodiguer les premiers soins à une personne qui est inconsciente et ne respire pas, nous espérons que les explications qui suivent sauront vous rassurer.
 
Mythe : Je n’ai pas suivi de cours de secourisme ou de RCR, donc je ne sais pas quoi faire.
Réalité : Vous n’avez pas besoin d’être un professionnel ou une professionnelle de la santé pour venir en aide à une personne en arrêt cardiaque. Une formation en secourisme vous donne les moyens de prodiguer les premiers soins ou la RCR en confiance. Toutefois, même si vous n’avez pas suivi de formation en secourisme, vous n’êtes pas sans ressources devant une situation d’urgence. Appelez à l’aide et composez immédiatement le 911 ou votre numéro d’urgence local. L’intervenant ou l’intervenante qui vous répondra pourra vous guider.
 
Mythe : Ce n’est peut-être pas grave. La personne s’est peut-être simplement évanouie.
Réalité : Si la personne est inconsciente et qu’elle ne respire pas normalement, elle ne s’est pas évanouie. Ses chances de survie seront bien meilleures si vous effectuez des compressions thoraciques.
 
Mythe : Je ne peux pas aider parce que je ne veux pas faire de bouche-à-bouche.
Réalité : La Croix-Rouge canadienne reconnait que la RCR par compressions thoraciques seules est une option acceptable pour les personnes qui ne sont pas disposées à administrer la RCR conventionnelle, qui n’ont pas les capacités de le faire ou qui n’ont pas suivi de formation en ce sens. Apprenez-en davantage sur la RCR par compressions thoraciques seules.
 
Mythe : Je ne sais pas avec quelle force pousser, je ne veux pas causer de mal.
Réalité : Toutes les provinces et tous les territoires canadiens ont des lois qui dégagent de toute responsabilité les personnes qui apportent volontairement des secours lors de situations d’urgence. Une fracture des côtes peut se produire pendant la RCR, mais cette situation est préférable à la mort. Appelez le 911 ou votre numéro d’urgence local pour obtenir de l’aide.
 
Mythe : La victime a besoin d’un DEA, mais je ne sais pas comment faire fonctionner la machine.
Réalité : Un défibrillateur externe automatisé (DEA) émet des consignes vocales qui vous guideront tout au long de son utilisation. Il vous suffit donc de le mettre en marche et de suivre ses instructions.
 
Mythe : Une fois que je commence la RCR, je ne peux plus m’arrêter.
Réalité : Les personnes qui ne sont pas des spécialistes de la santé peuvent arrêter d’administrer la RCR lorsqu’elles n’arrivent plus à continuer, lorsque d’autres gens ou les secours prennent le relais, ou encore lorsque la situation devient dangereuse.

Il est naturel d’hésiter devant une situation d’urgence inattendue. Un cours de secourisme et de RCR vous permet d’apprendre les gestes qui sauvent, de les mettre à l’essai et d’explorer divers scénarios de secourisme pour gagner en confiance et vous sentir prêt ou prête à agir en cas d’urgence. 

Trouvez un cours près de chez vous et apprenez-en davantage sur le site croixrouge.ca/secourisme.
 
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