Alors qu’elle suivait un cours traitant de la pauvreté dans le cadre de son programme en études internationales et langues modernes à l’Université Laval, à Québec, elle a fait le constat que la Croix-Rouge se retrouvait souvent dans ses notes. « C’était l’été et j’avais envie de vivre une expérience pratique dans un organisme humanitaire international qui me sortirait de mes cours qui se révélaient davantage théoriques. Alors que j’avais du temps libre, j’ai fouillé pour découvrir les nombreuses activités de la Croix-Rouge dans la ville de Québec, mentionne Dourrice Adamson. J’ai très vite ressenti un sentiment d’appartenance à l’égard de celle-ci. Il n’en fallait pas plus pour que je visite le site Web et que je m’inscrive comme bénévole en philanthropie. À la suite d’une courte entrevue téléphonique, j’ai bénéficié d’une formation de quelques heures. C’est ainsi que j’ai fait mes premiers pas à la Croix-Rouge. »
« Pendant deux années, j’ai représenté la Croix-Rouge, principalement dans les centres commerciaux et les épiceries, pour recueillir des fonds. Je passais, à chaque fois, environ trois heures debout, à m’entretenir avec des gens. J’y ai fait de belles rencontres et j’ai eu de discussions fort intéressantes », ajoute la Ghanéenne d’origine qui est arrivée à Québec, à l’âge de 6 ans, comme réfugiée en compagnie de ses parents et de ses cinq frères.
« En 2018, poursuit-elle, j’ai eu le bonheur de rencontrer Pierre Gratton lors d’une soirée durant laquelle nous étions bénévoles. Il m’a invitée à faire partie du comité des bénévoles de la Croix-Rouge à Québec, au sein duquel il manquait de jeunes et, aussi, de personnes issues de la diversité. Je me suis rapidement impliquée dans l’organisation d’une activité de reconnaissance pour les bénévoles. C’est ainsi que la conférence Histoire de la présence et de l’esclavage des Noirs en Nouvelle-France a été prononcée par l’historien Aly Ndiaye, alias Webster, et s’est révélée fort appréciée par notre public cible. Beaucoup de bénévoles y ont participé et la conférence a suscité un nombre considérable de questions », d’ajouter Dourrice d’un enthousiasme contagieux.
La même année, une conseillère stratégique de l’équipe des communications l’a invitée à faire partie d’un comité pancanadien regroupant des jeunes passionnés d’âge universitaire et impliqués dans des projets tant sociaux que culturels. « Les échanges que nous avons eus étaient vraiment intéressants, spécifie-t-elle. Nous nous sommes impliqués dans l’organisation de la 2e édition du Défi d’innovation sociale organisé par la Croix-Rouge en février 2019. J’ai participé à la mobilisation de près d’une soixantaine d’étudiantes et d’étudiants de l’Université Laval dans une salle du campus. Nous avions comme challenge de favoriser l’émergence d’approches innovatrices pour faire face à l’épidémie de la maladie à virus Ebola qui sévit depuis l’été 2018 au Congo. Cette journée a été remplie de discussions enflammées. »
« Depuis l’hiver 2019, je fais désormais partie de l’équipe de bénévoles dédiés aux médias sociaux de la Croix-Rouge, mentionne-t-elle avec une fierté évidente. On m’a formée à cet effet. Mon rôle est de m’assurer de répondre aux questions, de bien rediriger les personnes, de participer au suivi des commentaires afin entre autres d’éviter un possible dérapage. Des membres de l’équipe des communications me soutiennent dans mes fonctions. Je trouve mon rôle fort gratifiant. Alors que j’étais plus active au début de la pandémie, je suis actuellement de garde le jeudi soir, compte tenu que j’occupe un emploi à temps plein. »
« J’ai compris, à travers mes diverses fonctions, à quel point la Croix-Rouge était une organisation respectée, termine-t-elle. Ce que j’apprécie le plus? Définitivement, la confiance que la Croix-Rouge a en la jeunesse et ses efforts constants d’adaptation à la réalité. Je me sens très choyée de faire partie de cette belle grande équipe en tant que bénévole. J’invite personnellement les personnes de la région de la Capitale-Nationale issues de la diversité à s’impliquer dans cette belle organisation. »
Propos recueillis par Julie Gagné, Croix-Rouge canadienne
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