Tom Jackson vous aime.
Vous pensez peut-être qu’il dit cela pour plaisanter ou bien paraître, mais ce n’est pas le cas. C’est sa promesse envers vous. Reconnu depuis longtemps pour son apport à la télévision, au cinéma et à la musique, Jackson fait aujourd’hui partie intégrante de la conscience collective du Canada. Et selon lui, c’est de l’amour que nous avons besoin en ce moment.
« L’amour s’exprime par les gestes, pas par les mots. Si nous agissons avec amour, nous apprendrons aux autres à faire de même, explique-t-il. Nous devons montrer notre engagement à laisser l’amour guider nos actions. C’est une façon de se comporter, pas une émotion. »
C’est maintenant qu’il faut agir, pendant que les communautés autochtones partout au Canada s’efforcent de repousser la COVID-19. Elles ne se battent pas que pour leur survie : elles défendent aussi leur histoire.
« Nous devons tout faire pour protéger nos aînés, car ils portent en eux une génération entière d’amour, de dévouement et d’histoire. Nous sommes des conteurs. Tout passe par le bouche-à-oreille. Qu’allons-nous faire si nous perdons le savoir de toute une génération? »
Heureusement, de nombreuses communautés autochtones se sont empressées de gérer l’accès à leur territoire. Monsieur Jackson décrit une communauté du sud de l’Alberta et une de l’Ontario comme ayant agi de façon exemplaire en prenant des mesures décisives.
« Elles ont rapidement organisé une première ligne de défense pour s’assurer d’avoir un registre des allées et venues, fait-il valoir. Elles ont pris le soin de déterminer combien de personnes se trouvaient dans la communauté et de désigner un endroit où s’isoler si on tombe malade. Elles ont installé des abris d’urgence. Elles ont fait tout ce qu’il fallait. Et si elles en sont capables, vous aussi! »
En revanche, si le virus se propage dans une communauté, il peut rapidement devenir un gros problème.
« C’est très difficile de maintenir une distance sociale sécuritaire lorsqu’on est 15 personnes à habiter dans un trois et demi », admet-il.
Monsieur Jackson croit que les dirigeants autochtones, lorsqu’ils ont la bonne information à leur disposition, peuvent rapidement mobiliser leur communauté pour maîtriser le virus. Mais ils n’ont pas à agir seuls. La Croix-Rouge canadienne est là pour les aider.
« C’est à nous de bien les informer, de les aider à se préparer et de leur donner tous les protocoles à respecter », affirme monsieur Jackson.
Dans cet esprit, la Croix-Rouge a collaboré avec des agences gouvernementales et des organisations autochtones pour mettre sur pied un service d’assistance destiné aux dirigeants des communautés autochtones, qui propose des ressources et du soutien en lien avec la COVID-19. Le service d’assistance offre toutes sortes de renseignements : de la formation sur les façons de protéger les membres de sa communauté, de l’information sur la santé publique et du soutien en matière de bien-être et de santé mentale, en plus de visites virtuelles qui faciliteront la transformation de certains établissements communautaires en lieux d’isolement.
« Ce qui est important pour moi, c’est que l’on ait la capacité d’aider les personnes en situation de crise en temps réel, soutient monsieur Jackson. C’est bien d’offrir ces ressources, mais encore faut-il que les gens sachent qu’elles existent et qu’ils n’hésitent pas à les utiliser. »
Il sait que la confiance est la clé pour atteindre cet objectif.
« Je suis plus vieux que la plupart des gens dans ces communautés. Ils me voient chez eux à la télévision depuis qu’ils sont petits. C’est donc un véritable privilège pour moi d’utiliser les outils que le Créateur m’a donnés et la confiance que ces communautés m’ont accordée pour dire à celle-ci que la Croix-Rouge est un endroit sécuritaire où l’on peut obtenir des réponses. »
Le service d’assistance a déjà collaboré avec de nombreuses communautés autochtones partout au Canada et continue d’offrir son soutien pendant la pandémie.
« On confond souvent la loi du plus fort et la survie du plus adapté. Ce sont les plus adaptés qui survivent, explique monsieur Jackson. Donc, si des membres de la communauté tombent malades, c’est à eux de s’adapter. S’ils n’ont pas encore demandé d’aide, il faut que ça change. Ils doivent se montrer braves et demander de l’aide, car s’il y a une chose que nous pouvons leur garantir, c’est que quelqu’un sera là pour les aider. »
Les dirigeants autochtones, y compris les gestionnaires de santé dans les communautés autochtones, sont invités à communiquer avec le service d’assistance pour obtenir de l’information et des ressources utiles dans le contexte de la pandémie de COVID-19. Il est possible de joindre le service d’assistance au 1-833-937-1597, sept jours sur sept, de 8 h à 20 h (heure normale du Centre).
Articles connexes