Le 12 février est la Journée internationale contre l’utilisation des enfants-soldats. Saviez-vous que des enfants sont utilisés ou sont forcés de combattre dans des conflits armés partout dans le monde, ce qui a des conséquences dévastatrices, tant sur l’enfant que sur la société? Les enfants impliqués dans des conflits armés ne font pas que participer aux combats; ils peuvent également servir de cuisinier ou de messager, ou être utilisés à des fins sexuelles. Bon nombre de groupes armés recrutent ou capturent spécifiquement les enfants, car il est plus facile de les contrôler physiquement et psychologiquement.
Lois internationales protégeant les enfants impliqués dans des conflits armés
On reconnaît le recrutement d’enfants au sein de forces ou de groupes armés comme un problème grave, et des lois internationales ont été créées pour y mettre fin. Cependant, même si des efforts considérables ont été déployés pour empêcher l’utilisation d’enfants dans les combats, il reste encore beaucoup de chemin à faire.
En vertu des Conventions de Genève, une série de règlements qui régissent les conflits armés, et de certains Protocoles additionnels spécifiques, les enfants ont droit à une protection spéciale contre les conséquences de la guerre. Par exemple, les Protocoles additionnels I et II et la Convention relative aux droits de l’enfant interdisent le recrutement d’enfants de moins de 15 ans dans les forces ou groupes armés, alors que les Conventions de Genève assurent une protection particulière aux enfants de moins de 15 ans.
Le Protocole facultatif sur la participation des enfants à des conflits armés de la Convention, quant à lui, est un autre dispositif juridique international important qui vise à protéger les enfants touchés par des conflits armés. Ce Protocole facultatif demande aux États signataires de fixer à 18 ans l’âge minimum du recrutement obligatoire dans les forces armées. Le Canada est l’un des pays signataires de ce Protocole facultatif.
De plus, en vertu de la législation internationale, le recrutement, la conscription et l’utilisation d’enfants de moins de 15 ans pour participer à des hostilités constituent un crime de guerre, qu’il s’agisse d’un conflit entre des États ou entre un groupe armé et les forces armées d’un État.
Ce que nous pouvons faire
Il est possible de mettre fin à l’utilisation d’enfants dans les conflits armés. Même si cet enjeu semble hors de votre contrôle, chacun de nous peut prendre des actions concrètes pour réduire la participation des enfants lors de conflits armés.
- D’abord, informez-vous. Au cours de l’Histoire, des changements ont vu le jour parce que des personnes se sont intéressées à des enjeux et exigé que les choses changent.
- Ensuite, faites preuve d’empathie envers les gens qui vous entourent. N’oubliez pas que les conflits armés ne laissent pas que des cicatrices visibles. Souvent, les gens qui ont vécu de telles expériences souffrent de blessures psychologiques et ont besoin de compassion.
- Enfin, parlez-en. Partout dans le monde et ici au Canada, encore trop peu de gens réalisent que l’utilisation des enfants dans les conflits armés est fréquente et à quel point cette situation menace leur vie et leur bien-être. Plus on en parle, plus les choses changeront.
Apprenez-en davantage sur notre travail en droit international humanitaire, un ensemble de règles visant à limiter les souffrances et protéger les personnes en temps de guerre.
Pour mieux comprendre la situation des jeunes confrontés à des conflits armés dans le monde, visitez le site Pris au piège. Conçue pour les enseignants et les élèves de 13 à 18 ans, cette ressource interactive vise à expliquer les rouages du droit international humanitaire et les enjeux humanitaires qui touchent les enfants.