« À mon arrivée au Canada, j’avais 14 ans. J’ai vécu un énorme choc culturel. Je ne savais pas vers qui me tourner pour discuter de mes expériences. »
C’est cette expérience qui a inspiré à Aisha la création de Power To Girls Foundation. Son objectif était d’outiller les jeunes filles marginalisées faisant partie de la diaspora africaine dans la grande région de Toronto (et à l’étranger). Fondé en 2011, cet organisme sans but lucratif offre aux jeunes filles des occasions de mentorat, d’épanouissement personnel, d’établissement de relations, de leadership et d’entrepreneuriat, en plus de leur procurer du soutien en santé mentale.
« J’essaie d’offrir à ces filles tout ce dont j’avais besoin quand j’avais leur âge, d’affirmer Aisha. La Power To Girls Foundation est une forme de sororité. Dans notre groupe, nous nous tenons mutuellement responsables. »
Toutefois, lorsque la pandémie de COVID-19 a frappé, l’organisme a dû renoncer à organiser des conférences en personne et à tenir des rencontres régulières de mentorat. Aisha a fait une demande de subvention auprès de la Croix-Rouge. Les sommes reçues du Fonds d’urgence pour l’appui communautaire du gouvernement fédéral ont permis à l’organisme d’offrir son camp d’été sur une plateforme en ligne. Pendant l’été, le camp a constitué une communauté virtuelle et un lieu sécuritaire pour les filles de 11 à 15 ans. Tous les jours, 45 filles ont participé à des leçons sur la santé mentale, les médias numériques, le montage vidéo, l’innovation, la création de contenu et la promotion de leurs petites entreprises.
Selon Aisha, ce financement de la Croix-Rouge « a permis aux participantes d’obtenir les ressources dont elles auront besoin même après l’achèvement du programme. »
« Le camp Power To Girls m’a vraiment aidée, parce qu’à la maison, j’ai deux petits frères. Il n’y a personne de mon âge avec qui je peux parler, d’expliquer Alyssa, 13 ans, qui a participé au camp d’été. Power To Girls m’a donné l’espace dont j’avais besoin pour parler et pour m’exprimer. À mon retour à l’école, je n’aurai pas l’impression d’avoir été isolée en quarantaine trop longtemps. »
Dans le cadre du programme estival, les participantes ont pu gagner en confiance et avoir accès à de l’information utile. Armées de nouvelles compétences et ressources, ces jeunes filles ont ouvert leurs horizons sur une foule de possibilités et puisé dans leur créativité pour concevoir des projets d’entreprise.
En plus d’encourager les jeunes entrepreneures à se lancer dans la fabrication de masques, de bracelets et de vêtements, le programme estival leur a offert du soutien pour développer leurs petites entreprises. Les participantes affirment que le camp, en stimulant leur confiance, en leur communiquant des conseils sur la santé mentale et en encourageant leur esprit entrepreneurial, les a préparées pour leur avenir, bien au-delà de cette expérience.
Markayla est une jeune fille de 11 ans qui a particulièrement hâte de partager cette expérience en classe lorsqu’elle retournera à l’école. « C’est le meilleur camp de toute ma vie. Honnêtement, du fond du cœur. Je sais que ce camp a transformé de nombreuses vies. Il m’a permis de devenir une toute nouvelle personne. Merci! »
La Croix-Rouge canadienne offre un soutien financier à cet organisme pour assurer la poursuite de ses activités. Cette aide est possible grâce au programme de subventions du Fonds d’urgence pour l’appui communautaire du gouvernement du Canada. Si vous travaillez pour un organisme à but non lucratif qui offre des services aux personnes les plus susceptibles d’être touchées par les répercussions sanitaires et économiques de la COVID-19, vous pourriez aussi recevoir une subvention ou obtenir gratuitement de l’équipement de protection individuelle (EPI) et de la formation en la matière.
Le deuxième volet de ce programme de financement, de distribution d’EPI et de formation a débuté le 5 octobre 2020. Pour en savoir plus, veuillez consulter la page sur l’aide d’urgence aux organismes communautaires.
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