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Il était 11 h le lundi 17 août lorsque le cours de sciences a commencé. Un groupe d’environ 15 étudiants était en train de discuter joyeusement de ses activités de fin de semaine comme le font habituellement les élèves avant un cours. De prime abord, la scène n’avait rien d’inhabituel, mais en regardant plus attentivement, on remarquait que les étudiants virtuels appartenaient à toutes les tranches d’âge. « C’est une bonne chose de voir que des adultes, des adolescents et des enfants sont présents », a déclaré Gail Berman, âgée de 64 ans. Les membres de ce groupe hétérogène ont en effet un point commun : un trouble du spectre de l’autisme.
Lorsque Judith Lee est prête à commencer le cours, elle demande aux étudiants de mettre leur micro en sourdine. Ce jour-là, Judith leur donne un cours de biologie; ils vont en apprendre sur les fougères. Judith est accompagnée d’un assistant spécial, son fils Aiden, qui est autiste.
Judith est l’une des fondatrices de Project Autism Canada (en anglais seulement), un organisme qui offre depuis 2013 des programmes gratuits aux personnes présentant un trouble du spectre de l’autisme ou d’autres troubles. « Aiden avait seulement 10 ans et nous avions du mal à obtenir de l’aide, explique Judith. Avec un petit groupe de gens passionnés partageant les mêmes valeurs et persuadés de pouvoir apporter des changements positifs dans le monde, nous avons décidé de créer Project Autism afin de répondre à un besoin ».
Avec l’aide d’Aiden, Judith montre à ses élèves les différentes parties d’une fougère. L’adolescent tient l’une des deux plantes posées sur la table, tandis que Miss Judith, comme ses étudiants l’appellent, leur montre les racines, les limbes et les rhizomes de la plante. Les micros ne sont plus en sourdine et plusieurs membres du Project Autism participent au cours en s’aidant les uns les autres à identifier les parties de la plante. Les fenêtres de l’application de vidéoconférence montrent un certain nombre de mains levées. Plus il y a d’interactions, plus les étudiants sont encouragés à s’exprimer, oralement ou en utilisant la fonction de clavardage.
Bien que le programme ait été créé il y a sept ans, les cours virtuels n’ont commencé qu’au mois d’avril lorsque les mesures de distanciation physique mises en place à cause de la COVID-19 ont forcé les étudiants et leurs familles à rester à la maison, augmentant ainsi leur sentiment d’isolement. « Plusieurs étudiants n’étaient plus en mesure d’aller à l’école et ont ainsi perdu leur sens de la routine, si nécessaire à leur équilibre, ainsi que leurs liens avec les autres. De nombreuses familles éprouvaient des difficultés à faire du télétravail tout en s’occupant de leurs proches ayant des besoins spéciaux », déclare Judith.
Grâce à l’aide financière du gouvernement du Canada distribuée par la Croix-Rouge canadienne, Project Autism Canada s’est ajusté au nouveau contexte de la COVID-19. L’organisme a amélioré la qualité technique de ses cours en se procurant du matériel pour plusieurs instructeurs bénévoles. Cette aide financière a également permis aux bénévoles de créer d’autres programmes et de les offrir aux personnes qui n’ont pas accès à du matériel d’art et de science. Depuis le mois d’avril, le projet a permis d’organiser 370 cours virtuels sur des sujets variés allant des arts à la photographie, en passant par les maths et la musique pour plus de 5 000 participants.
Gail, qui suit les cours en ligne depuis le début, n’a que de bons mots pour le projet : « Même si nous sommes à la maison, nous devons continuer à apprendre et à rester connectés les uns aux autres, a-t-elle déclaré. J’ai appris beaucoup de choses intéressantes sur les sciences, les arts et la culture, entre autres. J’aime également interagir avec les autres participants pendant nos cours de Zoom. Ce projet a fait une différence dans ma vie ».
La Croix‑Rouge canadienne offre un soutien financier à cet organisme pour garantir la poursuite de ses activités. Cette aide est possible grâce au programme de subventions du Fonds d’urgence pour l’appui communautaire du gouvernement du Canada.
Si vous travaillez pour un organisme à but non lucratif qui offre des services aux personnes les plus susceptibles d’être touchées par les répercussions sanitaires et économiques de la COVID‑19, vous aussi pourriez recevoir une subvention ou obtenir gratuitement des équipements de protection individuelle (EPI) et de la formation.
Une deuxième phase de subventions, de distribution d’équipement de protection individuelle et de formation a été lancée le 5 octobre 2020. Pour en savoir plus, visitez la page croixrouge.ca/organismescommunautaires.
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