La Croix-Rouge vient en aide aux enfants népalais victimes des deux séismes

Cette histoire nous vient de France Hurtubise, déléguée de la Croix-Rouge canadienne à Dhunche, au Népal. 

Un groupe d’enfants népalais pleins d’entrain sont assis à l’intérieur d’une tente de la Croix‑Rouge canadienne. Comme toujours, ils sont souriants et semblent paisibles, mais il est difficile de savoir ce qui se passe vraiment dans la tête de ces petits êtres qui viennent de survivre à deux séismes. Certains n’ont plus de maison, alors que d’autres ignorent où se trouvent les membres de leur famille ou ont perdu un ami.
 
Tous les regards brillants de cette petite ribambelle d’enfants sont rivés sur les cartes de souhaits qu’ils feuillettent en silence. Chaque carte renferme un message d’espoir et d’amitié : « J’espère que vous allez bien » et « Je pense à vous ». Ces cartes ont fait un long trajet et parcouru la moitié du globe pour se rendre à Dhunche, au Népal. Sans parler du changement d’altitude! Elles sont parties de Victoria, en Colombie-Britannique, une ville au niveau de la mer et se retrouvent aujourd’hui dans cette région magnifique où l’on peut contempler les neiges éternelles qui tapissent certains des plus hauts sommets de l’Himalaya!
 
« Mon fils Elliott fréquente l’école Victor Brodeur à Victoria, raconte Lise Anne Pierce, une déléguée canadienne de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (Fédération internationale). Quand son enseignante a appris que je partais pour le Népal, elle a demandé à sa classe de cinquième année de fabriquer des cartes que je pourrais apporter et distribuer aux enfants d’ici. L’idée était de montrer aux enfants que des gens à l’autre bout de la planète pensent à eux et veulent leur être utiles. »

Enfants népalais
Le programme de services psychosociaux est offert en collaboration avec la Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Crédit photo: France Hurtubise, Croix-Rouge canadienne

La tente où sont regroupés les enfants a été érigée spécifiquement pour eux, à côté du dispensaire de Dhunche, sur un petit plateau situé sur le versant d’une montagne. À l’intérieur, on y trouve des jouets, des activités et la présence réconfortante d’un bénévole de la Croix-Rouge qui s’occupe des enfants à longueur de journée. Tous ces efforts s’inscrivent dans un programme international de la Croix-Rouge connu sous le nom de « services psychosociaux », qui offre un soutien psychologique aux victimes, vise à protéger les enfants et prévient la violence fondée sur le sexe. Le délégué responsable du programme, Angelo Leo, explique que la grande priorité à Dhunche est d’aider les gens à retrouver une vie normale avant le début imminent de la mousson.  
 
Angelo a un point en commun avec les enfants qu’il aide : il a lui aussi survécu aux deux séismes. Originaire de Vancouver, Angelo participait à une retraite de méditation de trois jours au Népal quand le premier séisme s’est produit. Peu après, il a vu sur Internet que la Croix-Rouge canadienne mobilisait de toute urgence des délégués afin de déployer une équipe de réponse aux urgences (ERU) sur le terrain. Infirmier de carrière se spécialisant dans la santé mentale communautaire, Angelo a répondu à l’appel sans la moindre hésitation : « Vous pouvez compter sur moi, a-t-il dit. En plus, je suis déjà sur place! »
 
Dès son arrivée à Dhunche en compagnie de ses coéquipiers de la Croix-Rouge canadienne, Angelo n’a pas tardé à veiller au sort des enfants potentiellement traumatisés par le séisme et les nombreuses répliques qui ont suivi. Il a organisé un atelier de deux jours auquel ont assisté six enseignants locaux et des bénévoles de la Croix-Rouge. Cet atelier portait sur le stress et les mécanismes d’adaptation, le deuil, le sentiment de perte, le secourisme psychosocial et le soutien communautaire.

Achok Garong, un coordonnateur népalais qui travaille dans l'une des écoles primaires de la région a joué un rôle pivot dans l’organisation de cette formation, en mobilisant des enseignants de Dhunche et des villages voisins. Lorsque le deuxième séisme a frappé, il s’est servi des techniques apprises lors de l’atelier. « Nous avons pu mettre en pratique ce que nous avions appris la journée même, raconte-t-il. Et ça a fonctionné! Nous avons dit aux enfants de rester calmes et c’est ce qu’ils ont fait. »

Participants à une session de formation en soutien psychosocial
Les participants d'une session de formation tenue par Angelo Leo, délégué de la Croix-Rouge canadienne (le deuxième en partant de la gauche, rangée du bas). Crédit photo: France Hurtubise, Croix-Rouge canadienne

Ligne d'écoute téléphonique pour répondre aux besoins des enfants et adolescentsLe programme de services psychosociaux est géré en collaboration avec la Fédération internationale et la Croix-Rouge du Népal. Il s’adresse principalement aux adolescents et aux enfants. Une ligne d’écoute téléphonique a été créée afin de mieux répondre à leurs besoins.   
 
Aujourd’hui, les jeunes Népalais sont un peu perplexes devant ces cartes de souhaits en anglais qui proviennent d’un pays dont ils ne pensaient jamais recevoir de courrier. Mais qui sait? Une fois le choc passé, peut-être auront-ils envie d’y répondre. 

Les Canadiens sont invités à faire des dons au profit du Fonds Séisme au Népal et dans la région
 

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