Obligation de confidentialité
Le principe de la confidentialité constitue un élément crucial du Programme de suivi des conditions de détention.
En effet, les personnes détenues à des fins d’immigration se trouvent souvent dans des situations précaires. Elles sont privées de leur liberté et leurs mouvements sont surveillés de près. Les personnes qui ont vécu des événements traumatisants dans leur pays d’origine peuvent montrer une plus grande vulnérabilité. À titre de nouveaux arrivants au Canada, les personnes détenues à des fins d’immigration peuvent également faire face à des défis de taille, dont le manque de soutien social et les barrières linguistiques.
La Croix-Rouge canadienne applique une politique rigoureuse en matière de confidentialité lorsqu’elle visite les personnes détenues en vertu de la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés (LIPR). À cet égard, les employés et les bénévoles de la Croix-Rouge ne peuvent révéler aux autorités ou à un tiers aucune information relative à une conversation qu’ils ont eue avec une personne détenue sans le consentement explicite de cette dernière.
Ce devoir comporte toutefois des exceptions, notamment en cas de soupçons raisonnablement fondés de violence envers un enfant ou de renseignements crédibles selon lesquels un détenu envisage de s’infliger des blessures ou de faire du mal à une autre personne au sein de l’établissement. Ces exceptions ont préséance sur l’obligation de confidentialité.