Livret d’instructions pour le tricot datant de la Seconde Guerre mondiale

Date / Période
1939-45
Lieu
Ottawa, Ontario
Types d'objets
Livre, guides et manuels
Mention de source
Croix-Rouge canadienne
Sujets
Aide et présence humanitaires (en temps de guerre), Histoire des femmes à la Croix-Rouge

Au cours des Première et Seconde Guerres mondiales (1914-1918 et 1939-1945), on pouvait retrouver des centaines de milliers de livrets d’instruction sur le tricot comme celui-ci partout au pays. Les femmes s’en servaient pour tricoter des vêtements chauds et d’autres articles essentiels à l’effort de guerre de la Croix-Rouge canadienne. Ce livret très populaire, datant de la Seconde Guerre mondiale, est d’une importance particulière, car il a été publié pendant un moment charnière de l’histoire de la Croix-Rouge canadienne, au cours duquel elle a élargi son mandat afin de porter assistance aux populations civiles, en plus de venir en aide au personnel militaire malade et blessé.

Le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge et les Conventions de Genève, sur lesquelles s’appuie le travail du Mouvement, sont des entités en constante évolution, qui s’adaptent et changent en fonction des contextes de guerre et de paix. Pendant les guerres qui ont sévi à la fin du 19e siècle et au début du 20e siècle, les mandats de la Croix-Rouge canadienne et de la Croix-Rouge britannique se limitaient à venir en aide au personnel militaire qui était malade, blessé ou capturé, conformément aux trois premières Conventions de Genève (1864, 1906 et 1929). Cependant, pendant la Seconde Guerre mondiale, on assiste à une nouvelle façon de faire la guerre : la limite entre le front et les zones civiles n’est plus aussi définie qu’avant, et les populations civiles se retrouvent souvent en plein cœur des affrontements.

« Ces livrets permettaient à des tricoteuses bénévoles de partout au Canada de produire des articles qui n’étaient pas seulement nécessaires, mais de haute qualité. »

Pour s’adapter à cette nouvelle réalité, la Croix-Rouge canadienne (qui était indépendante de la Croix-Rouge britannique depuis 1929) a élargi son mandat afin de pouvoir porter secours aux populations civiles touchées par la guerre. D’autres Sociétés nationales en feront éventuellement autant et, en 1949, quand la communauté internationale se réunit pour apporter des changements majeurs aux Conventions de Genève, on y ajoutera des articles portant spécifiquement sur la protection des personnes civiles.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, l’aide aux civils de la Croix-Rouge canadienne consistait principalement à venir en aide aux citoyens de la Grande-Bretagne victimes de bombardements. Au fil du conflit, cette aide s’est étendue aux populations civiles de plusieurs pays occupés, en particulier après le débarquement de Normandie en 1944. Celui-ci a marqué le début de la libération de l’Europe et a permis à la Croix-Rouge de porter secours aux populations qui se trouvaient jusque là derrière les lignes ennemies. 

Les livrets de tricot comme celui-ci nous rappellent également que même si l’effort de guerre de la Croix-Rouge reposait essentiellement sur le travail de bénévoles, les standards n’en étaient pas moins élevés pour autant. Tous les articles tricotés étaient inspectés avec soin, et ceux dont la qualité était jugée insuffisante étaient rejetés. Ces livrets permettaient donc à des tricoteuses bénévoles de partout au Canada de produire des articles qui n’étaient pas seulement nécessaires, mais de haute qualité.

WWII Civilian Knitting Instructions-FR
Second World War promotional photo of two Canadian sailors with Red Cross comforts (Royal Canadian Navy photograph)-FR
Knitted Socks-FR

Au cours des Première et Seconde Guerres mondiales (1914-1918 et 1939-1945), on pouvait retrouver des centaines de milliers de livrets d’instruction sur le tricot comme celui-ci partout au pays. Les femmes s’en servaient pour tricoter des vêtements chauds et d’autres articles essentiels à l’effort de guerre de la Croix-Rouge canadienne. Ce livret très populaire, datant de la Seconde Guerre mondiale, est d’une importance particulière, car il a été publié pendant un moment charnière de l’histoire de la Croix-Rouge canadienne, au cours duquel elle a élargi son mandat afin de porter assistance aux populations civiles, en plus de venir en aide au personnel militaire malade et blessé.

Le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge et les Conventions de Genève, sur lesquelles s’appuie le travail du Mouvement, sont des entités en constante évolution, qui s’adaptent et changent en fonction des contextes de guerre et de paix. Pendant les guerres qui ont sévi à la fin du 19e siècle et au début du 20e siècle, les mandats de la Croix-Rouge canadienne et de la Croix-Rouge britannique se limitaient à venir en aide au personnel militaire qui était malade, blessé ou capturé, conformément aux trois premières Conventions de Genève (1864, 1906 et 1929). Cependant, pendant la Seconde Guerre mondiale, on assiste à une nouvelle façon de faire la guerre : la limite entre le front et les zones civiles n’est plus aussi définie qu’avant, et les populations civiles se retrouvent souvent en plein cœur des affrontements.

« Ces livrets permettaient à des tricoteuses bénévoles de partout au Canada de produire des articles qui n’étaient pas seulement nécessaires, mais de haute qualité. »

Pour s’adapter à cette nouvelle réalité, la Croix-Rouge canadienne (qui était indépendante de la Croix-Rouge britannique depuis 1929) a élargi son mandat afin de pouvoir porter secours aux populations civiles touchées par la guerre. D’autres Sociétés nationales en feront éventuellement autant et, en 1949, quand la communauté internationale se réunit pour apporter des changements majeurs aux Conventions de Genève, on y ajoutera des articles portant spécifiquement sur la protection des personnes civiles.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, l’aide aux civils de la Croix-Rouge canadienne consistait principalement à venir en aide aux citoyens de la Grande-Bretagne victimes de bombardements. Au fil du conflit, cette aide s’est étendue aux populations civiles de plusieurs pays occupés, en particulier après le débarquement de Normandie en 1944. Celui-ci a marqué le début de la libération de l’Europe et a permis à la Croix-Rouge de porter secours aux populations qui se trouvaient jusque là derrière les lignes ennemies. 

Les livrets de tricot comme celui-ci nous rappellent également que même si l’effort de guerre de la Croix-Rouge reposait essentiellement sur le travail de bénévoles, les standards n’en étaient pas moins élevés pour autant. Tous les articles tricotés étaient inspectés avec soin, et ceux dont la qualité était jugée insuffisante étaient rejetés. Ces livrets permettaient donc à des tricoteuses bénévoles de partout au Canada de produire des articles qui n’étaient pas seulement nécessaires, mais de haute qualité.