Une fois qu’un ordre d’évacuation est émis, les membres d’une collectivité disposent de très peu de temps pour prendre des décisions importantes comme quoi apporter, quoi abandonner et quand partir. Il est possible qu’ils se retrouvent dans des centres d’hébergement, sans savoir s’ils pourront un jour regagner leur domicile. Le stress occasionné par l’instabilité et l’incertitude entourant une catastrophe peut avoir des répercussions à long terme.
Quand, dans les jours qui suivent une catastrophe, les familles et les personnes sinistrées apprennent l’étendue des dommages et des pertes qu’ils ont subies, leur stress et leur désarroi peuvent augmenter. Un tel événement peut provoquer une gamme de réactions et d’émotions chez les gens, peu importe leur âge, qui rend la situation difficile à gérer. Ces émotions sont tout à fait normales. Les réactions des enfants à une catastrophe et ses contrecoups sont influencées par celles de leurs parents, de leurs grands-parents, de leur famille, de leurs enseignants et des autres adultes responsables pendant et après l’événement. Les enfants se tournent vers les adultes pour obtenir des explications, du réconfort et de l’aide.
À la suite d’une catastrophe ou d’une urgence, voici quelques réactions que l’on observe couramment chez les enfants et les jeunes:
- anxiété, crainte et inquiétude à l’égard de leur sécurité et de celle des autres (y compris des animaux de compagnie et de la faune);
- peur d’être séparés de leur famille : les plus jeunes peuvent s’accrocher davantage à leurs parents;
- crainte qu’une autre catastrophe frappe;
- changements de comportement : augmentation ou baisse du niveau d’activité, irritabilité accrue, agressivité, crises de colère, isolement;
- augmentation des plaintes liées à des douleurs physiques (p. ex. maux de tête ou d’estomac);
- changement de l’appétit et des habitudes de sommeil;
- perte d’intérêt envers les activités habituelles, comme jouer avec leurs amis;
- comportement régressif;
- probabilité accrue de comportements à risque élevé chez les adolescents (p. ex. consommation d’alcool et de drogues).
- Passez du temps avec vos enfants, répondez à leurs questions franchement et sollicitez leurs idées et leur opinion sur le sujet. Faites-leur savoir qu’il est tout à fait normal de poser des questions et d’exprimer leurs craintes et leurs inquiétudes.
- Dans le cas des plus jeunes enfants, dans la mesure du possible, racontez-leur une histoire préférée ou faites une activité familiale après avoir discuté du sinistre afin de les calmer et de les rassurer.
- N’oubliez pas qu’un enfant qui s’accroche à vous a besoin d’être rassuré. Lorsque vous devez partir, dites-leur que vous reviendrez.
- Créez un environnement dans lequel les enfants se sentent à l’aise de poser des questions et de parler de leurs émotions.
- Sachez que les adolescents peuvent faire semblant de ne pas être bouleversés ou préoccupés par la situation. Ne vous fiez pas aux apparences et soyez attentif à leurs émotions et à leurs réactions.
- N’oubliez pas de prendre soin de vous. La réaction des enfants est grandement influencée par le comportement des adultes autour d’eux. Vous avez vécu un événement traumatisant; vous avez besoin de temps pour réfléchir, vivre votre deuil et planifier votre avenir.
Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez consulter ce guide destiné aux parents et aux personnes responsables.