Trois ans après le début de la crise, la Croix-Rouge appelle à mettre fin à la tragédie humanitaire en Syrie

Sujets: Dans le mondeSituations d'urgence et catastrophes dans le monde
Ottawa | 14 mars 2014

Aujourd’hui, la Croix-Rouge canadienne se rallie à ses partenaires du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (Mouvement) à travers le monde et appelle à mettre fin à la tragédie humanitaire en Syrie.

« À l’aube de la quatrième année du conflit, la situation est déplorable, a déclaré Conrad Sauvé, secrétaire général et chef de la direction, Croix-Rouge canadienne. Les grands mouvements de population ont mis les services publics à rude épreuve et une grande partie de la population est désormais privée d’accès à des soins de santé convenables. »

La crise syrienne, qui touche de manière directe ou indirecte la quasi-totalité de la population, est d’une ampleur effarante et l’intervention humanitaire ne suffit pas. En plus de la situation à l’intérieur de la Syrie, des millions de personnes se sont réfugiées dans les pays voisins et s’efforcent de rebâtir leur vie à partir de rien, loin de chez elles.

Depuis le début de la crise, le Croissant-Rouge arabe syrien représente la principale source de services humanitaires. Tous les mois, l’organisme vient en aide à plus de trois millions de personnes.

« En 2010, nos priorités étaient de prêter assistance à plus de 140 000 Iraquiens qui avaient trouvé refuge en Syrie, de nous préparer à intervenir à la suite de catastrophes naturelles et d’épauler d’autres Sociétés nationales en cas de crise, a expliqué Dr Abdulrahman Attar, président, Croissant-Rouge arabe syrien. Trois ans plus tard, avec l’aide de nos partenaires du Mouvement, nous portons secours, en toute impartialité, à des millions de Syriens touchés par le conflit. »

Cependant, le personnel du Croissant-Rouge arabe syrien a été durement éprouvé par cette crise. En effet, 34 employés et bénévoles ont été tués dans l’exercice de leurs fonctions humanitaires et nombreux sont ceux qui ont subi des blessures.

Le Mouvement est d’avis que la situation humanitaire ne peut s’améliorer sans le soutien des parties au conflit. Celles-ci doivent permettre aux malades et aux blessés d’avoir un accès rapide et impartial à des soins médicaux, où qu’ils soient, de permettre le transport de vivres et de fournitures médicales de part et d’autre des lignes de front, tout particulièrement dans les zones assiégées, et d’autoriser le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à rendre visite aux personnes détenues en raison du conflit. 

« Le droit international humanitaire et les principes humanitaires ne sont pas négociables; la Syrie ne fait pas exception, a déclaré Peter Maurer, président, CICR. Si le droit international humanitaire et les principes humanitaires ne sont pas respectés en Syrie, toute action efficace d’assistance et de protection est impossible. »

À l’heure actuelle, l’accès des travailleurs humanitaires aux régions et aux personnes directement touchées par le conflit fait grandement défaut. Il s’agit là d’un enjeu prioritaire pour le Mouvement qui ne cesse de revendiquer la protection du personnel médical et humanitaire et continue de réclamer que toutes les parties au conflit respectent et appuient sa mission humanitaire.