Des travailleurs humanitaires canadiens sont déployés au Chili afin de répondre aux besoins psychosociaux des sinistrés touchés par le grave tremblement de terre

Sujets: AmériquesSituations d'urgence et catastrophes dans le monde
| 26 mai 2014

Au lendemain du séisme de magnitude 8,2 qui a frappé le Chili le 1er avril 2014, la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge a mobilisé son unité d’intervention d’urgence régionale pour la première fois. Tirant profit de l’expertise des Sociétés nationales de la Croix-Rouge, dont la Croix-Rouge canadienne, l’unité a offert un soutien émotionnel et psychosocial aux victimes. Elle s’emploie également à renforcer les capacités des bénévoles de la Croix‑Rouge chilienne afin qu’ils soient en mesure d’apporter un soutien psychosocial aux collectivités touchées par d’éventuelles catastrophes.  

Le soutien psychosocial offert pendant ou après une situation d’urgence s’avère essentiel pour les victimes : cela peut faire une énorme différence dans la vie d’une personne ayant vécu un événement traumatisant. Grâce à l’appui du gouvernement du Canada, la Croix-Rouge canadienne a déployé deux travailleurs humanitaires, un chef d’équipe ainsi qu’un expert en soutien psychosocial qui se joindront aux cinq autres membres de l’équipe provenant de Colombie et de Jamaïque. La Croix-Rouge canadienne a également envoyé du matériel, soit des manuels de formation, des ressources pédagogiques et des jeux destinés à appuyer les interventions communautaires axées sur le soutien psychosocial.

Ce matériel a profité à de nombreux sinistrés, dont Joseline Soto et ses deux enfants qui ont été contraints de quitter leur domicile à la suite du tremblement de terre. La famille loge actuellement dans un centre d’hébergement installé à La Pampa, où la Croix-Rouge assure un soutien aux familles.

« C’est la deuxième fois que la Croix-Rouge nous vient en aide. Aucun autre organisme ne s’est déplacé pour nous prêter main-forte », a mentionné Mme Soto qui était tout sourire à regarder sa jeune fille  Antolela jouer et danser en compagnie des bénévoles de la Croix‑Rouge.

Sophie Briand, la chef d’équipe de l’unité d’intervention d’urgence régionale, a affirmé que les séquelles psychologiques peuvent marquer à vie : « On peut se remettre d’une perte matérielle (maison, biens et articles personnels), mais la perte d’un être cher ou le fait d’être exposé à un événement dangereux peut causer un traumatisme permanent ».

L’unité d’intervention d’urgence régionale apporte une valeur ajoutée à tous les partenaires de la Croix‑Rouge qui participent à l’intervention en renforçant la coopération et le soutien mutuel entre les Sociétés nationales, en réduisant les coûts associés au transport ainsi qu’en misant sur les ressources disponibles à l’échelle de la région. Ce faisant, la Croix-Rouge peut ainsi coordonner des interventions mieux adaptées et plus efficaces en cas de catastrophe.