La Croix-Rouge veille au sort des enfants dans les pays ravagés par la guerre

Sujets: Droit international humanitaire
| 12 septembre 2012


Des millions d’enfants partout dans le monde vivent dans des zones déchirées par la guerre. Ces enfants sont souvent confrontés à des choix difficiles, en plus d’être en proie à la malnutrition, la pauvreté et diverses formes de violence. Toutefois, les enfants sont capables de faire preuve d’une grande résilience et, lorsqu’ils en ont la chance, peuvent devenir des artisans de la paix au sein de leur collectivité. La Croix-Rouge canadienne et ses Sociétés sœurs de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge s’emploient à améliorer le sort des enfants touchés par les conflits armés. Il existe cependant de nombreux facteurs qui portent entrave au travail que le Mouvement international cherche à accomplir auprès de ces enfants.

Les enfants habitant dans des zones de guerre sont non seulement vulnérables à la faim et à la pauvreté, ils sont aussi fréquemment la cible de groupes armés qui cherchent à les convertir en enfants-soldats.

On estime qu’à l’heure actuelle, environ 300 000 enfants dans plus de 30 pays combattent au sein de forces paramilitaires et de forces d’opposition hostiles. Et pour bon nombre d’entre eux, cette situation ne reflète aucunement leur choix personnel.

Certains de ces enfants s’enrôlent volontairement, alors que d’autres sont contraints à rejoindre les forces gouvernementales, paramilitaires ou encore les forces d’opposition. Des méthodes cruelles sont parfois employées pour les recruter, par exemple des menaces et de l’intimidation. Un enfant-soldat peut devenir l’auteur ou le témoin involontaire des pires atrocités. Il arrive que les enfants démunis s’engagent dans cette voie dans le simple espoir d’en retirer une certaine protection, un accès à des vivres et un abri. Ces expériences peuvent laisser de profondes cicatrices sur l’état mental d’une jeune personne et accroître sa vulnérabilité.

Le droit international humanitaire a cherché à enrayer le problème des enfants-soldats en imposant un âge minimal en dessous duquel un enfant ne peut s’enrôler ou prendre part au combat de quelconque manière. Tout d’abord, il y a eu le Protocole additionnel de 1977 aux Conventions de Genève, qui proscrit la participation des enfants de moins de 15 ans aux hostilités. Des mesures subséquentes ont élevé l’âge minimal de recrutement, notamment la Convention relative aux droits de l'enfant de 1989 et le Protocole facultatif à la Convention relative aux droits de l'enfant de 2000.

En plus d’interdire le recrutement et l’exploitation d’enfants-soldats, le droit international humanitaire stipule que les enfants doivent bénéficier de certaines protections : ils doivent avoir accès à des soins médicaux, à des vivres, à un abri et autres articles de première nécessité; ils sont exemptés de la peine capitale; ils ne peuvent ni être détenus ni séparés de leur famille.

La Croix-Rouge canadienne veille à protéger les enfants dans les zones ravagées par la guerre, et les aide à reprendre un cours de vie normal et à cicatriser les plaies infligées par la guerre. La trousse « Les enfants et la guerre » cherche à inciter les Canadiens à s’investir dans la défense des enfants en contexte de guerre. Elle présente un aperçu des réalités qu’affrontent les enfants habitant dans des zones de conflits.

Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez consulter le site Web ou vous présenter à votre bureau local de la Croix-Rouge.